L'oeil du cyclone

Tout ceci n’est qu’une histoire, l’histoire des réalités qui se séparent.

Je commence à écrire ces lignes le 7 mars 2020 EC.
Je regarde l’horloge : 19h42 et 42 secondes.
Cette  chronique est la 7e.

Voyage dans le temps

Je crois qu'il faut que je relate le jour.. où j’ai fait un voyage dans le temps de type 3 : un voyage mémoriel.

Sa spécificité ? Je ne suis pas allé dans le passé, mais dans un futur probable.
C’était hier après-midi, chez moi.

Allongé sur le dos, en « simple » méditation (sans utiliser la lampe hypnagogique), le capteur EEG placé sur mon front m’a confirmé que j’étais en état de conscience profondément modifié, mes ondes cérébrales ayant eu des pics intenses d'activité en alpha (8-12Hz) et theta (4–8 Hz).

Mon expérience fut celle d’une connexion avec celui (ou ceux ?) que j’appelle désormais FM.

FM pour Futur(s) Moi(s).

Co-création

« FM : - Salut, c’est moi.

Moi : - C’est moi ?

FM : - Oui.

Moi : - C’est toi ?

FM : - Oui. »

Moi : un instant mon cerveau brûle. (…)

Tu vas donc écrire cette newsletter avec moi ?

FM : Disons que c’est ce que tu as trouvé de mieux comme processus narratif pour ce 7e envoi de tes chroniques. Et ça n’effrayera ni tes lecteurs, ni toi. Vous pourrez toujours vous dire que c’est une histoire et que je suis un fragment de ton imagination. D’un certain point de vue, c’est vrai.

Moi : L’expérience est étrangement réelle pour moi.

FM: La réalité ne serait-elle pas l’expérience que tu en as ?

Mais nous reparlerons de tout cela une autre fois car le temps presse.

Je te rappelle que 2020 est une année pivot dans la scission des réalités et de ta réalité.

Une année pivot dans la scission des réalités

Moi : Réalité A, réalité B ? Oui j’ai commencé l’écriture. Probablement le prochain envoi. (…)

FM : Pour toi comme pour moi, tu devrais accélérer l’envoi de tes écrits, tu comprendras pourquoi. En attendant, voici d’où et quand je communique avec toi.

Je suis évidemment dans le moment présent, le seul qui existe. Dans ta réalité linéaire, cela devrait correspondre à la newsletter 7 (un clin d’œil de ton ami) et tu devrais te situer en mars 2020. (…)

Aux alentours de janvier, sois attentif à ce qu’il se passera du côté de l’ex bloc de l’est. Choisis bien la réponse que tu décideras d’incarner car cela sera un autre point pivot dans ta/la réalité. (…)

Du point de vue de ma réalité linéaire, je t’écris de la fin novembre 2020.

Moi : Première fois que tu me donnes des éléments temporels aussi précis.

FM : Oui, c’est que je dois te rappeler que 2020 sera vraiment une année particulière.

Tu pourrais comparer ça à un cyclone.

Ton challenge sera de rester dans l’œil du cyclone.

Le Cyclone

Moi : Un cyclone métaphorique ?

FM: Oui. Mais néanmoins réel. Comme nous rédigeons ceci début mars dans ta ligne de temps, tu devrais déjà voir de quoi je veux parler.

Moi : La pandémie de Coronavirus ?

FM : C’est une des manifestations de ce cyclone qui va continuer à souffler cette année. Au moment où tu rédiges ces lignes, tu t’apprêtes à voir un premier tournant dans cette crise, une première prise de conscience.

D’ailleurs, est-ce une crise ou une opportunité ?

Tu sais très bien qu’en chinois il existe un seul et même terme définissant dans notre langage deux mots apparemment contraires : crise et opportunité. Tu aimes les paradoxes (je sais, je les aime), en voilà donc un beau.

Moi: Oui, c’est fascinant. Je fais des recherches et des expériences en ce moment sur la manière dont le langage plaque une carte neuro-linguistique sur la réalité, et je pensais faire une prochaine chronique sur la sémantique générale.

FM : Pour l’instant mets juste un lien wikipedia [Sémantique générale]. Je te rappelle qu’on est là pour parler du cyclone et de l’œil du cyclone.

L'oeil du cyclone

FM: La crise, c’est le cyclone. L’opportunité c’est l’œil du cyclone.

Cet événement est comme une pièce de monnaie : bien qu’unique il possède néanmoins deux faces. Le choix d’expérimenter la crise ou l’opportunité te revient.

Si j’écris cette newsletter avec toi, c’est avant tout pour te rappeler à toi, Clément, que tu as l’opportunité, comme chacune et chacun, de rester dans l’œil du cyclone.

Moi : Est-ce que ça sera un challenge ?

FM : Très certainement : quand on est dans l’œil du cyclone, on est certes à l’abri des vents, mais on voit les dégâts que ceux-ci causent - réellement - autour de soi.

Moi : Ok, et comment je fais pour rester dans l’œil du cyclone ?

FM : Tu peux commencer par reconnaitre que, parfois, tu es dans le cyclone.

Moi : Pour sortir de prison, il faut d’abord se rendre compte qu’on est en prison, c’est ça ?

FM : Je ne l’aurais pas mieux dit.

Pour simplifier, rends toi compte que tu as le choix.

Quand tu sens qu’un de tes choix est dicté par la peur, ne te juge pas.

Tu peux même suivre la peur… d’ailleurs tu l’as déjà fait et tu le feras parfois encore. Rappelle toi juste que c’est un choix. Tu verras alors par toi même /dans ton expérience/ que cela te fera ressentir les vents du cyclone plus intensément.

Moi : Cela peut donc être intéressant de suivre les choix dictés par la peur ?

FM : A condition que ce soit consciemment. D'ailleurs rappelle toi qu'ils ne sont pas dictés, seulement suggérés car c’est bien toi qui fait le choix. Ainsi, si tu te rends compte que le prochain choix que tu t’apprêtes à faire est motivé par une peur, tu hésiteras probablement à le suivre. Et les vents se calmeront. Au fur et à mesure, tu comprendras /via ton expérience/ que ça n’a aucun sens logique de suivre cette voie. (…)

Tu peux aussi aimer expérimenter les vents car l’expérience d’en sortir peut être encore plus transformatrice.

(…)

Tu peux aussi commencer à voir comment ton comportement change en fonction de tes sources d’information. Comment tu es ce que tu manges, ce que tu ingurgites.

(…)

Fais le tri, coupe les branches qui t’ont peut-être servi un temps, mais dont le temps est venu.

(...)

Pour toi comme pour tes lecteurs, 2019 aura probablement servi d’entrainement à ce niveau là.

Moi : Accepter que certaines choses se finissent pour que d’autres commencent ?

FM : Oui, et ça continuera tout au long de l’année. Ce que tu vois aujourd'hui comme « la » crise ne sera qu’une des manifestations du cyclone en 2020, qui pourra voir la fin de systèmes économiques et politiques. Encore une fois, je te rappelle que ton objectif est de rester centré. Ce que tu es (centré) sera plus important que ce que tu fais.

Si tu dégages une énergie centrée, comme tu sais parfois le faire, tu verras que cela fera plus de bien à ceux que tu aimes que ta volonté pragmatique de les aider avec de longs discours sur la réalité.

D’ailleurs tu verras que chacune et chacun aura sa propre façon de gérer le cyclone. Je te rappelle que tu ne sais pas pour l’autre, donc ne juge pas comment l’autre réagit. C’est un événement qui sera révélateur à bien des égards.

Moi : J’aime pas quand t’es trop mystérieux.

FM : Je te dis juste de rester centré. Profite de la situation actuelle pour écrire davantage et rentrer en toi plus profondément. Médite de manière plus assidue et n’hésite pas à utiliser ta lampe hypnagogique.

Relax, détends toi, tu auras besoin de toute ta tête, de tout ton corps et de tout ton cœur dans l’année à venir.

Moi : Le temps est venu de dire au revoir au Moi procrastinateur ?

FM : Exactement. Et mets un peu de côté le Moi rationnel. Tu l’aimes bien, je sais, mais mets-le au service du Moi intuitif. Comme tu le fais d’ailleurs en ce moment en retranscrivant cette discussion avec moi. (…)

Et rappelle toi que tu vas mourir.

Moi : Whaaaaaat ? (petite accélération cardiaque)

FM : Memento Mori.

Moi : Ah oui. D’ailleurs un des premiers éléments positifs que je perçois dans cette crise, c’est qu’on se rend compte de la nature fragile de notre existence. Maintenant c’est difficile d’ignorer que notre existence, sur ce plan, est éphémère. En ce sens je te rejoins, le coronavirus est un excellent « Memento Mori ».

FM : Exactement. Même si tu sais désormais que la mort est un passage, et au fond, une illusion (aussi forte que ta réalité).

Moi : Je sais pas si je suis prêt à partager ça avec mes lecteurs.

FM : Je sais, c’est pour ça que c’est moi qui tends la perche. Tu verras, laisse leur le choix, mais je pense que certains seront curieux de l’enseignement que tu as reçu des plantes.

Au fil du temps, tu te rendras peut-être compte que tout est connecté. Y compris cette newsletter, ses lectrices et ses lecteurs. Y compris l’île mystérieuse, cette île où les réalités se croisent.

L'île mystérieuse

Moi : Ah bah parlons-en. Quand j’ai eu mon premier contact avec toi (avec vous ?) l’été dernier , tu m’avais dit que j’irai probablement sur l’île mystérieuse en… mars. Nous sommes en mars, et d’après que j’ai compris, je ne pourrai pas y aller avant l’année prochaine.

FM Je n’ai pas précisé de quelle façon tu t’y rendrais.

Moi : Comment ça ?

FM : Profite de la « quarantaine » pour faire une pause dans ta consommation d’herbe et tu retrouveras tes rêves. Recommence à travailler tes techniques de rêve lucide. (…)

Tu sais aussi que les lignes de temps ne sont pas figées et heureusement : la vie n'est que changement.

(…)

Enfin, rappelle toi que tout ce qui a un début a une fin.

Le cyclone va passer. Sa durée sera peut-être plus longue que tu ne le crois aujourd’hui, mais il va passer.

Rends-toi compte de ce que tu as déjà, maintenant. Rends-toi compte que ce qui est déjà là te nourrit pleinement et que tu n’as pas besoin de plus pour être bien.

Prends soin de (ce) qui est là dans ta vie. Profites-en pour te reconnecter à la vraie valeur des choses et cet essentiel sera à la base de la nouvelle réalité.

Nous en avons fini pour aujourd’hui, offre maintenant le choix pour ta future chronique.

Chroniques interactives

Quelle ligne de temps aimerais-tu explorer pour la prochaine chronique ?

Réponds simplement à ce mail avec la lettre que tu as choisi parmi :

• A) Réalité A, Réalité B
• B) Le Wu Wei, l’art perdu de ne rien faire
• C) L’enseignement de l’Ayahuasca
• D) la réponse D

Clément(s), vendredi 20 mars 2020, Ère Commune.